S’intéressant à la place de l’homme dans le vivant, mais également à la dégradation du monde qui nous entoure, le photographe suisse Matthieu Gafsou donne à voir dans cet ouvrage grand format un récit composite dans lequel se mêlent des paysages, parfois teintés d’une étrange couleur, des portraits de reportage en N&B, ou encore des vues urbaines retravaillées au pétrole. Atmosphère crépusculaire, monde contaminé, enfermement, révolte, colère, mais aussi attention sont les jalons thématiques qui construisent la dramaturgie de cette narration.

L’immersion dans ce corpus visuel est enrichie d’une musique créée spécifiquement pour le livre par Ripperton (via un QR code). Deux textes viennent prolonger le récit : un essai de l’historienne de l’art Victoria Mühlig, qui présente les différentes approches formelles et esthétiques du travail de Matthieu Gafsou, et une fiction du romancier Pierre Ducrozet, imaginée spécifiquement pour l’ouvrage.