L’esthétique du flou, qui s’amorce au XVIIIe siècle, apparaît au sortir de la Seconde Guerre mondiale en opposition à la rigidité classique, comme un moyen privilégié d’expression d’un monde où l’instabilité règne et où la visibilité s’est troublée. Face au champ des possibles qui s’offre à eux, des artistes proposent alors de nouvelles approches à travers différents médiums et font leur matière du transitoire, du désordre, du mouvement, de l’inachevé, du doute. Instrument de sublimation et manifestation d’une vérité latente, le flou se fait, d’Edvard Munch à Mark Rothko, en passant par Gerhard Richter, à la fois symptôme et remède d’un monde en quête de sens.
L’ouvrage prend le parti de faire du flou une clé de lecture d’un pan entier de la création plastique moderne et contemporaine et réunit de nombreuses contributions de commissaires d’exposition, historiens de l’art, philosophe ou encore ophtalmologue, qui, chacun par son regard, interroge la place du flou dans les productions artistiques de 1945 à aujourd’hui. À travers un corpus richement illustré qui mêle peintures, vidéos, photographies et installations, Dans le flou amorce un dialogue entre une diversité d’œuvres.
À l’instar du parcours de l’exposition, le livre suit un fil thématique et non chronologique. Une section introductive est consacrée aux racines esthétiques du flou au XIXe et au tournant du XXe siècle, faisant suite aux bouleversements intellectuels, scientifiques, sociétaux et artistiques avec lesquels l’impressionnisme a grandi. Le livre est ensuite organisé en trois grandes sections, mêlant peintures, vidéos et photographies. Après une exploration des limites de la perception dans « aux frontières du visible », « l’érosion des certitudes » aborde le flou sous un angle historique et politique en interrogeant les questions de mémoire et de statut des images en regard des épisodes tragiques qui ont émaillé notre histoire contemporaine Ce recours au brouillage de l’image excède toutefois la dimension collective: il se teinte d’un caractère poétique, voire onirique, lorsqu’il touche à la question de l’identité et fait « l’éloge de l’indistinct ». Un épilogue ouvre le propos et questionne la possibilité d’un réenchantement du monde, en réponse à l’affirmation tremblée de l’artiste Mircea Cantor, « unpredicteble future ».
L’esthétique du flou, qui s’amorce au XVIIIe siècle, apparaît au sortir de la Seconde Guerre mondiale en opposition à la rigidité classique, comme un moyen privilégié d’expression d’un monde où l’instabilité règne et où la visibilité s’est troublée. Face au champ des possibles qui s’offre à eux, des artistes proposent alors de nouvelles approches à travers différents médiums et font leur matière du transitoire, du désordre, du mouvement, de l’inachevé, du doute. Instrument de sublimation et manifestation d’une vérité latente, le flou se fait, d’Edvard Munch à Mark Rothko, en passant par Gerhard Richter, à la fois symptôme et remède d’un monde en quête de sens.
L’ouvrage prend le parti de faire du flou une clé de lecture d’un pan entier de la création plastique moderne et contemporaine et réunit de nombreuses contributions de commissaires d’exposition, historiens de l’art, philosophe ou encore ophtalmologue, qui, chacun par son regard, interroge la place du flou dans les productions artistiques de 1945 à aujourd’hui. À travers un corpus richement illustré qui mêle peintures, vidéos, photographies et installations, Dans le flou amorce un dialogue entre une diversité d’œuvres.
À l’instar du parcours de l’exposition, le livre suit un fil thématique et non chronologique. Une section introductive est consacrée aux racines esthétiques du flou au XIXe et au tournant du XXe siècle, faisant suite aux bouleversements intellectuels, scientifiques, sociétaux et artistiques avec lesquels l’impressionnisme a grandi. Le livre est ensuite organisé en trois grandes sections, mêlant peintures, vidéos et photographies. Après une exploration des limites de la perception dans « aux frontières du visible », « l’érosion des certitudes » aborde le flou sous un angle historique et politique en interrogeant les questions de mémoire et de statut des images en regard des épisodes tragiques qui ont émaillé notre histoire contemporaine Ce recours au brouillage de l’image excède toutefois la dimension collective: il se teinte d’un caractère poétique, voire onirique, lorsqu’il touche à la question de l’identité et fait « l’éloge de l’indistinct ». Un épilogue ouvre le propos et questionne la possibilité d’un réenchantement du monde, en réponse à l’affirmation tremblée de l’artiste Mircea Cantor, « unpredicteble future ».
Relié, 19 x 25,5 cm
288 pages
80 artistes
Environ 150 œuvres et documents
Direction d'ouvrage
Claire Bernardi et d’Émilia Philippot
En coédition avec le musée de l’Orangerie
Textes
David Anfam, conservateur, auteur et historien de l’art, spécialiste de l’expressionnisme abstrait
Claire Bernardi, conservatrice générale, directrice du musée de l’Orangerie
Jean-Pierre Cléro, professeur émérite à l’université de Rouen (ERIAC) et membre du Centre Bentham . Sciences Po – Paris
Jean-Pierre Criqui, conservateur des collections contemporaines du musée national d’Art moderne (Centre Pompidou) et rédacteur en chef des Cahiers du Mnam
Marc Donnadieu, chercheur, enseignant, critique d’art et commissaire d’exposition indépendant
Michel Gauthier, conservateur au musée national d’Art moderne (Centre Pompidou)
Peter Geimer, directeur du Centre allemand d’histoire de l’art à Paris
Mikael Askil Guedj, docteur en sciences médicales, enseignant et chirurgien des yeux
Anne-Cécile Guilbard, professeure de littérature française du XXe siècle et d’esthétique de l’image à l’université de Poitiers
Pauline Martin, directrice du Musée suisse de l’appareil photographique (Vevey)
Clélia Nau, enseignante en esthétique et histoire de l’art à l’université de Paris Cité
Émilia Philippot, conservatrice en chef, adjointe à la directrice des études à l’Institut national du patrimoine
Griselda Pollock, professeure émérite à la chaire des Social and Critical Histories of Art à l’université de Leeds
Jean-Rémi Touzet, conservateur peinture au musée d’Orsay
Jean-Charles Vergne, directeur du Frac Auvergne de 1996 à 2023, commissaire d’exposition et auteur de nombreux ouvrages consacrés à l’art contemporain
Expositions
Musée de l’Orangerie, Paris
30 avril – 18 août 2025
Caixa Foundation, Madrid
18 septembre 2025 – 5 avril 2026
Caixa Foundation, Barcelone
12 mai – 27 septembre 2026
Lien vers le feuilletage du livre