Fin juin 1831, les habitants de Kélibia, sur la côte tunisienne, et ceux de Sciacca, petite ville du sud-ouest de la Sicile, sont témoins de signes alarmants. Une première secousse sismique fait sombrer de nombreux bateaux qui voguent dans la zone. L’atmosphère est envahie par des vapeurs de soufre, l’argenterie ternit et les murs blanchis à la chaux des villages et des églises se teintent d’ocre. Un volcan sous-marin, situé entre la Sicile, la Tunisie et la Libye, vient d’entrer en éruption, donnant naissance à une petite île aride et faite de cendres. L’île éphémère reçoit de nombreux noms : « Île Julia » en France, « Graham » en Angleterre et, dans le Royaume des Deux-Siciles, elle prend le nom du monarque régnant, Ferdinand II de Bourbon. Très vite Ferdinandea attire l’attention du monde tant scientifique que politique – les puissances européennes entendent revendiquer sa position stratégique. Aujourd’hui, Ferdinandea dort à huit mètres sous les vagues, au carrefour de l’Europe et du monde arabe. Mais elle pourrait à tout moment refaire surface suite à une nouvelle activité sismique, déclenchant alors d’autres manœuvres géopolitiques.
L’île offre un terrain d’expérimentation scientifique et esthétique à l’artiste Clément Cogitore. Vidéaste, plasticien, conteur et cinéaste, Cogitore se saisit de ce phénomène historique et géologique pour en faire le point de départ d’une fiction empirique. Fondée sur une enquête historique et une projection spéculative, l’œuvre Ferdinandea raconte l’émergence et la disparition de l’île volcanique dans une installation multimédia rassemblant films 16 mm, vidéos, simulations 3D, documents historiques et photographies. Vues de plongées sous-marines, documents d’archives, nuages de scories, voix multiples des bandes sonores, l’ouvrage invite à un voyage onirique et métaphorique.
Conçu comme un livre d’artiste, Ferdinandea, l’île éphémère déploie un récit visuel aux confins du dystopique et accompagne l’exposition éponyme présentée au Mucem à partir du 10 décembre 2025. Dans ce voyage métaphorique, Clément Cogitore a convié l’écrivain Tristan Garcia à écrire une nouvelle inédite sur l’île. Placée au cœur de l’ouvrage, celle-ci vient souligner le caractère hybride de l’œuvre. Un appareil scientifique avec des essais signés par les commissaires d’exposition aborde sous différents prismes l’œuvre singulière d’un artiste majeur de la scène contemporaine.
Fin juin 1831, les habitants de Kélibia, sur la côte tunisienne, et ceux de Sciacca, petite ville du sud-ouest de la Sicile, sont témoins de signes alarmants. Une première secousse sismique fait sombrer de nombreux bateaux qui voguent dans la zone. L’atmosphère est envahie par des vapeurs de soufre, l’argenterie ternit et les murs blanchis à la chaux des villages et des églises se teintent d’ocre. Un volcan sous-marin, situé entre la Sicile, la Tunisie et la Libye, vient d’entrer en éruption, donnant naissance à une petite île aride et faite de cendres. L’île éphémère reçoit de nombreux noms : « Île Julia » en France, « Graham » en Angleterre et, dans le Royaume des Deux-Siciles, elle prend le nom du monarque régnant, Ferdinand II de Bourbon. Très vite Ferdinandea attire l’attention du monde tant scientifique que politique – les puissances européennes entendent revendiquer sa position stratégique. Aujourd’hui, Ferdinandea dort à huit mètres sous les vagues, au carrefour de l’Europe et du monde arabe. Mais elle pourrait à tout moment refaire surface suite à une nouvelle activité sismique, déclenchant alors d’autres manœuvres géopolitiques.
L’île offre un terrain d’expérimentation scientifique et esthétique à l’artiste Clément Cogitore. Vidéaste, plasticien, conteur et cinéaste, Cogitore se saisit de ce phénomène historique et géologique pour en faire le point de départ d’une fiction empirique. Fondée sur une enquête historique et une projection spéculative, l’œuvre Ferdinandea raconte l’émergence et la disparition de l’île volcanique dans une installation multimédia rassemblant films 16 mm, vidéos, simulations 3D, documents historiques et photographies. Vues de plongées sous-marines, documents d’archives, nuages de scories, voix multiples des bandes sonores, l’ouvrage invite à un voyage onirique et métaphorique.
Conçu comme un livre d’artiste, Ferdinandea, l’île éphémère déploie un récit visuel aux confins du dystopique et accompagne l’exposition éponyme présentée au Mucem à partir du 10 décembre 2025. Dans ce voyage métaphorique, Clément Cogitore a convié l’écrivain Tristan Garcia à écrire une nouvelle inédite sur l’île. Placée au cœur de l’ouvrage, celle-ci vient souligner le caractère hybride de l’œuvre. Un appareil scientifique avec des essais signés par les commissaires d’exposition aborde sous différents prismes l’œuvre singulière d’un artiste majeur de la scène contemporaine.
Deux versions : française et anglaise
Relié, 17 × 22 cm
344 pages
Environ 250 photographies couleur et documents
Photographies, films, vidéos
Clément Cogitore
Textes
- Tristan Garcia, écrivain
- Enguerrand Lascols, historien de l’art et conservateur du patrimoine au Mucem
- Hélia Paukner, historienne de l’art et conservatrice du patrimoine, responsable du pôle Art contemporain au Mucem
- Kathryn Weir, historienne de l’art et commissaire d’exposition
En coédition avec le Mucem
Exposition
Clément Cogitore : Ferdinandea, l’île éphémère
Mucem, – musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, Marseille
10 décembre 2025 - 24 mai 2026
ISBN FR: 978-2-36511-456-1
ISBN ENG : 978-2-36511-457-8
Lien vers le feuilletage du livre