Franck Sorbier fait partie de ces rares créateurs, dans le monde de la haute couture, réputé pour son exigence et son élitisme, à avoir connu une réussite fulgurante. Dès sa première collection de prêt-à-porter en 1987, le succès est au rendez-vous. Son univers personnel, très poétique, séduit particulièrement aux États-Unis et au Japon. Aujourd’hui encore, chaque nouveau défilé met en scène son non-conformisme. Au théâtre Antoine, en 2012, sa collection pulvérise le simple intérêt pour les tissus et matières en intégrant la lumière. « Mes défilés ont cette particularité d’être de véritables tableaux de vie, des voyages dans le temps et à travers les cultures. »
Né en 1961, Sorbier étudie le stylisme et le modélisme à l’ESMOD, à Paris, où il obtient le prix spécial du jury. Après des débuts chez Chantal Thomass et Thierry Mugler, il se fait connaître avec la création du fameux boléro en ruban de la campagne de Dim, icône des années 1990. En 1994, la maison Cartier lui propose de présenter sa collection automne-hiver 1995-1996 au Carrousel du Louvre. Cinq ans plus tard, il fait défiler sa première collection de haute couture. Depuis, son travail est régulièrement exposé et ses modèles font le tour de la planète mode.
Franck Sorbier s’intéresse aussi à la création de costumes de scène : il a dessiné ceux de La Traviata, en 2005, pour les Opéras en plein air et ceux de la tournée 2006 de Mylène Farmer. Il travaille régulièrement en collaboration avec sa compagne, Isabelle Tartière, également directrice financière de sa maison de couture.