Né en 1966 et membre du collectif de photographes Tendance floue, Patrick Tournebœuf photographie les hommes à travers leurs espaces, investis ou abandonnés. Il cherche à retracer la présence humaine dans des lieux qui en sont a priori privés.
Dès le milieu des années 1990, il s’intéresse à l’espace urbain avec la série Périphérique, vision silencieuse du boulevard parisien. Avec Nulle part, il s’arrête dans les stations balnéaires des côtes européennes libérées des estivants. À partir de 2003, il consacre une partie de son travail à la fixation des stigmates de l’Histoire à travers : La Cicatrice, sur les traces du mur de Berlin, La Mémoire du jour J, sur les plages du débarquement en Normandie, et Stèles, sur les monuments aux morts de la Grande Guerre. Son travail sur les lieux patrimoniaux est rassemblé dans un ouvrage intitulé Monumental.