Fabienne Verdier


© Dolores Marat

Surprenante image que celle de Fabienne Verdier poussant un pinceau de soixante-dix kilos, accroché à dix mètres de corde, saisi à bras-le-corps ou tenu par un guidon de vélo. Pour cette peintre calligraphe, dont la pratique est le point de rencontre entre peinture et spiritualité taoïste, tout se ramène à « l’acte de peindre ». De l’ascèse préparatoire à la destruction éventuelle de la toile en passant par une peinture verticale engageant tout le corps, l’acte de peindre devient « le geste qui foudroie la forme ». Il vise « l’ainsité », la voie de l’expression spontanée. Ses toiles, monumentales, sont à mi-chemin entre la calligraphie et le signe abstrait. Les couleurs, denses et vibrantes, forment le fond qui accueille l’encre noire, ou s’incarnent en lignes rouges ou bleues dans certaines séries.

Fabienne Verdier est née à Paris en 1962. Après des études à l’École supérieure des beaux-arts de Toulouse, elle part en 1984 en Chine où elle suit, pendant dix ans, un apprentissage ascétique auprès d’un des derniers maîtres calligraphes chinois. De retour en France, riche et émancipée de ce long enseignement, elle trouve son langage propre.

Ses œuvres sont régulièrement exposées en Europe et figurent dans de nombreuses collections, parmi lesquelles celles du Centre Pompidou - Musée national d’art moderne, du musée Cernuschi, ou encore de la fondation H. Looser, à Zurich. Elle a également publié plusieurs ouvrages mêlant images et textes méditatifs, ainsi que le récit de son apprentissage en Chine, Passagère du silence (2005).

 

http://www.fabienneverdier.com

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