Roger Caillois


 « Vous êtes, monsieur, un des plus curieux esprits de notre temps, des plus autonomes, des plus rétifs à ses entraînements. » Ainsi René Huyghe accueillit-il Roger Caillois à l’Académie française, le 20 janvier 1972. Esprit non conventionnel, Caillois a livré une œuvre polymorphe où se mêlent littérature, poésie, sociologie, anthropologie et même minéralogie. En faisant surgir les mécanismes de l’imagination, il révèle les points de rencontre et les correspondances entre les disciplines. 

Alors qu’il est élève à l’École normale supérieure, Caillois rencontre André Breton, puis s’engage dans le mouvement surréaliste. Il fréquente alors Salvador Dalí, Max Ernst, Paul Éluard. Mais, en 1935, il rompt avec le pape du surréalisme et se rapproche d’anciens membres comme Aragon. La même année, il collabore avec Georges Bataille à la NRF et fonde avec ce dernier et Michel Leiris le Collège de sociologie. 

En 1939, la femme de lettres argentine Victoria Ocampo l’invite à Buenos Aires. Il y demeure durant la Seconde Guerre mondiale, s’engageant dans la France libre en publiant la revue Lettres françaises. Farouchement antinazi, il fait paraître divers essais et donne une série de conférences sur la nature des régimes autoritaires.

À son retour en France, en 1945, Gaston Gallimard lui propose de diriger une collection spécialisée dans la littérature ibéro-américaine. Il publiera, entre autres, Pablo Neruda et Jorge Luis Borges. Figure majeure du monde littéraire, il entre au « bureau des idées » de l’Unesco en 1948. Grand voyageur, esprit curieux, esthète et poète, Roger Caillois a publié plus d’une trentaine d’ouvrages, parmi lesquels L’Homme et le Sacré, Méduse et Cie ou encore L’Écriture des pierres.


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